L’aménagement de la fin de carrière représente un enjeu pour de nombreux salariés et entreprises, soucieux de concilier transmission des savoirs, maintien de l’emploi et préparation progressive à la retraite.
Parmi les dispositifs mis en place pour faciliter cette transition, notamment avec l’adoption de la loi sur l’emploi des seniors n°2025-989 du 24 octobre 2025, le temps partiel de fin de carrière offre une voie pour adapter son activité professionnelle avant le départ définitif. Cette solution permet d’alléger la charge de travail tout en restant actif. Présentation.
Un cadre assoupli pour une transition douce
Le passage progressif du temps plein à la retraite est une aspiration partagée par de nombreux salariés approchant la fin de leur vie active. Le temps partiel de fin de carrière répond à cette attente en offrant une période de réduction d’activité. Des ajustements récents ont simplifié son accès et renforcé son attractivité, visant à mieux accompagner les travailleurs expérimentés.
L’âge d’accès au temps partiel de fin de carrière abaissé
Pour faciliter cette transition entre le travail et la retraite, l’âge minimum requis pour bénéficier d’un temps partiel de fin de carrière a été revu à la baisse. Désormais, les salariés peuvent prétendre à ce dispositif dès 60 ans, contre 62 ans auparavant. Cette mesure permet d’envisager plus tôt une réduction du temps de travail, offrant ainsi une plus grande flexibilité aux seniors souhaitant moduler leur activité professionnelle avant leur départ définitif.
Financer son temps partiel grâce à l’indemnité de départ à la retraite
Une nouveauté concerne le financement du temps partiel de fin de carrière. Il est désormais possible d’affecter l’indemnité de départ à la retraite du salarié au maintien, total ou partiel, de sa rémunération durant cette période. Cette modalité doit être prévue par un accord collectif d’entreprise, d’établissement ou de branche.
Concrètement, l’indemnité n’est pas versée en une seule fois au moment du départ. Elle est fractionnée et payée chaque mois de manière anticipée. Ces versements compensent la baisse de salaire liée au passage à temps partiel ou à temps réduit pour les salariés en forfait jours.
Le régime social et fiscal de l’indemnité de départ à la retraite reste inchangé par cette nouvelle utilisation. Si, à la date du départ effectif à la retraite, le montant total de l’indemnité dû au salarié est supérieur aux sommes déjà utilisées pour le maintien de rémunération, l’employeur doit verser le reliquat.
À savoir : ce dispositif ne peut pas être cumulé avec la retraite progressive. Le salarié optant pour le versement anticipé de son indemnité de départ à la retraite via cet aménagement ne pourra pas recourir au dispositif de la retraite progressive.

