Après plusieurs reports, le calendrier de la réforme de la facturation électronique interentreprises est désormais validé et confirmé pour 2026.
Calendrier confirmé
Initialement prévue pour 2023, puis repoussée à juillet 2024, l’entrée en vigueur a finalement été fixée à septembre 2026 pour la réception obligatoire des factures électroniques par toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. À cette même date, les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) devront également être en capacité d’émettre des factures dématérialisées.
L’obligation d’émission sera étendue aux petites et moyennes entreprises (PME), très petites entreprises (TPE) et microentreprises un an plus tard, soit au 1er septembre 2027. Ce calendrier a été définitivement acté, et attendre le second semestre 2026 pour se pencher sur le sujet est fortement déconseillé.
Malgré l’échéance de septembre 2026 qui peut sembler lointaine, les experts s’accordent pour dire qu’il est nécessaire de lancer une approche informative dès maintenant. La mise en conformité est un projet d’ampleur dont la complexité ne doit pas être sous-estimée. Elle nécessite un travail approfondi débutant par un diagnostic complet de l’existant.
Comment se préparer à la facturation électronique pour 2026 ?
Diagnostic
Ce diagnostic, qui peut prendre plusieurs semaines même pour une PME ou ETI, doit porter sur quatre piliers essentiels : la typologie des flux entrants et sortants (BtoB, BtoC, etc.), la qualité des données (fiabilité du référentiel client, communication entre outils), les processus internes (cycle de vie de la facture, validation), et l’environnement informatique (cartographie et compatibilité des outils de facturation). Des données incorrectes, comme un numéro de TVA manquant, peuvent entraîner le rejet de la facture et donc un non-paiement.
Plan d’action
Une fois le diagnostic réalisé (idéalement d’ici l’été 2025), un plan d’action doit être défini et un comité de pilotage mis en place, impliquant les fonctions clés de l’entreprise. Un enjeu majeur de ce plan d’action sera la conduite du changement pour embarquer toutes les équipes concernées, nécessitant pédagogie et sensibilisation aux futurs enjeux et à l’évolution des métiers.
Choix de la plateforme partenaire
Le choix de la Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), agréée par l’État, est une étape cruciale. Il est conseillé de ne pas se précipiter dans ce choix car l’immatriculation définitive des PDP est prévue fin 2025 ou début 2026. L’Ordre des experts-comptables recommande de choisir sa PDP d’ici le premier trimestre 2026 pour un déploiement au plus tard au deuxième trimestre, qui prend moins d’un mois.
Analyser vos besoins avant de choisir votre PDP est indispensable, potentiellement avec l’aide de votre expert-comptable. Après le choix, il faut prévoir un minimum de trois mois pour tester et s’approprier la plateforme. Même si l’échéance d’émission est en 2027 pour les TPE/PME, une réflexion globale dès maintenant est préférable pour que la solution choisie pour la réception en 2026 soit adaptée à l’émission ultérieure. La réforme apporte des bénéfices attendus tels que la fiabilisation des flux, la réduction des délais de paiement et la lutte contre la fraude.